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DE LA ROCHEMACÉ François ( 1888-1942)

François de la Rochemacé est né le 4 février 1888 à Paris VIII. Fils du comte Maurice de la Rochemacé, d’une très ancienne famille établie à Couffé depuis le XVe siècle, il suit toutes ses études au collège Saint-François-Xavier de Vannes.

Le 5 octobre 1908, il souscrit un engagement volontaire dans le 3e de dragons. Il est promu brigadier le 14 février 1909 puis nommé brigadier fourrier le 21 janvier 1910. Il est ensuite maréchal des logis en juin 1910 avant d’être libéré le 1er octobre 1910 et versé dans la réserve de l’armée d’active.

(Photos famille De la Rochemacé, courtoisie)

Il poursuit sa carrière dans la réserve et obtient un brevet de chef de peloton et le grade d’adjudant le 24 mai 1912. Il est ensuite sous-lieutenant de réserve le 27 décembre 1912.

Mobilisé le 2 août 1914, il rejoint le régiment et part pour le front, occupant les fonctions d’officier de liaison avec diverses unités d’infanterie.
le 29 septembre 1914, il est très gravement blessé à Fricourt ( 80) d’une balle dans le poumon lors d’une mission de reconnaissance. Ses blessures sont d’une telle gravité que la presse fait part de son décès le 10 octobre 1914 avant de publier un démenti le 14 octobre 1914 :

Il est cité pour cette action à l’ordre du corps d’armée le 26 mai 1915 : « Officier d’un dévouement absolu et d’une grande bravoure. A été comme adjoint au chef de corps blessé d’une balle dans la poitrine au cours d’une reconnaissance où il accompagnait son chef ».
François de la Rochemacé est de nouveau cité à l’ordre de la division le 4 octobre 1915 : « A assuré de manière parfaite dans un poste périlleux pendant plusieurs jours, sous un violent bombardement de jour et de nuit, la permanence des liaisons entre la brigade et la division. »

En 1916, il est promu lieutenant le 18 avril il obtient une nouvelle citation à l’ordre de la 16e brigade d’infanterie ( 4 septembre 1916) : « S’est montré au cours des diverses reconnaissances exécutées du 12 au 18 juillet, par sa bravoure personnelle et son sens exact des réalités, une aide précieuse pour le commandement.

Celle-ci sera suivie d’une nouvelle citation à l’ordre de la division le 10 juin 1917 : » Dans un poste périlleux, au cours d’opérations actives du 3 au 24 mai 1917, a parfaitement dirigé le poste de correspondance de la division et maintenu malgré les circonstances difficiles la permanence de la liaison entre le commandement et les régiments.

Le 11 juin 1918, François de la Rochemacé est blessé au bras gauche en se portant au secours de victimes de bombardements à Saint-Martin d’Ablois ( 51). Ce nouvel acte de bravoure lui vaut cette fois une citation à l’ordre de l’armée et la croix de la légion d’Honneur. Il est en outre décoré de la croix de guerre avec 1 étoile d’or, 2 étoiles d’argent et 1 étoile de bronze.

Démobilisé le 21 mars 1919, il se retire dans sa propriété de La Roche à Couffé et épouse le 21 mars 1919 Mlle Elizabeth de Louvel-Lupel. Le couple aura 8 enfants.

(Photos famille De la Rochemacé, courtoisie)

François de la Rochemacé souffrira longtemps de la terrible blessure reçue en 1914 au point de ne plus pouvoir dormir la nuit. Il est d’ailleurs rayé des cadres de la réserve le 13 août 1937 pour une sclérose pulmonaire consécutive à sa blessure. Il avait été auparavant promu au grade de capitaine de réserve.

Maire de Couffé de 1929 à 1942, les soldats allemands lui rendront les honneurs militaires lors de leur entrée dans Couffé en 1940.

François de la Rochemacé est décédé des suites de sa sclérose pulmonaire le 8 juillet 1942.