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SOURD Jean Baptiste Joseph (1775 - 1849)

Jean Baptiste Joseph Sourd est, né à Signes ( Var) le 24 juin 1775.

Il s’engage à 17 ans avec les volontaires de son département et se signale à Gênes en dégageant le général Masséna aux prises avec des cavaliers autrichiens. Cet acte lui vaut une promotion au grade de maréchal-des-logis dans les Guides de l’armée d’Italie.

A la paix de 1801, il compte déjà onze campagnes et deux blessures.

En 1803, il passe au 7e chasseurs comme sous-lieutenant. Deux coups de baïonnette qu’il reçoit à Iéna lui valent le grade de lieutenant. À Eylau, il tombe couvert de coups de sabre au pouvoir des Russes.

Rendu à son régiment, après dix mois de captivité, Sourd prend part à la campagne de Wagram, où il est fait capitaine et légionnaire. En 1812, il entre en Russie comme chef d’escadron, et enleve, le 18 octobre, au-dessous de Polotsk, un corps de 2.000 Russes. Arrivé à Borizow, lieu désigné pour le passage de l’armée, il franchit le premier la rivière à la nage, sous les yeux de Napoléon, à la tête du 7e chasseurs, chacun de ses cavaliers ayant un voltigeur en croupe ; et, pendant toute la retraite, il contient et bat des groupes de Cosaques.

Après l’armistice, l’Empereur est à Dresde remet à Sourd le brevet de colonel et le titre de baron de l’Empire. A Leipzig on le voit culbuter devant lui infanterie, cavalerie, artillerie, et s’emparer de la redoute de Gustave-Adolphe.

Dans la nuit qui précéde le combat de Hanau, Sourd reconnut le champ de bataille où Napoléon lui confére la croix d’officier. Dans la campagne de 1814, il exécute plusieurs brillantes charges à la Chaussée, contient toutes les tètes de colonnes de Blücher à la Ferté-sous-Jouarre.

Sous la Restauration, le colonel Sourd prend le commandement du 2ème régiment de chevau-légers lanciers, devenu le 2ème régiment de lanciers, dit "de la Reine.

Pendant les cent jours, Napoléon Ier l’envoie au 2e corps de l’armée du Nord.

À la bataille de Waterloo, chargé par le comte Lobau d’attaquer l’infanterie anglaise dans sa position en deçà de Gennapes, il la tourne, la culbute et la poursuit jusque sur la route de Bruxelles ; mais, forcé par un contre-ordre de se replier sur le point d’attaque, il traverse Gennapes au grand galop et rejette les Anglais sur Waterloo. Il est de nouveau blessé lors de cette action et doit être amputé du bras droit sur le champ de bataille. On dit que ces soldats inhumèrent son membre amputé après lui avoir rendu les honneurs et qu’ils inscrivirent sur le monument funéraire la mention « Au bras le plus vaillant de l’armée. ».

Retraité après la seconde restauration, Il reprend du service après la révolution de 1830 et reçoit la mission d’organiser le régiment de lanciers d’Orléans.

Nommé maréchal de camp le 1er mars 1831, il prend le commandement de Tarn-et-Garonne avant d’être mis à la retraite en 1848,

L’héroïque amputé de Waterloo est mort à Paris le 2 août 1849.