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DERMONCOURT Paul ( 1771-1847)

Paul Dermoncourt est né le 3 mars 1771 à Crécy-au-Mont ( 02).

En 1789, il participe à la prise de la Bastille, et entre immédiatement après dans les grenadiers de la garde nationale de Paris.

Volontaire dans le 3e bataillon de l’Aisne le 4 septembre 1791, il est du combat de Quivrain puis embarque à Lorient pour la Martinique, avec le général Rochambeau.

A Saint-Domingue, il parvient à rallier des troupes demeurées fidèles à l’ancien gouverneur et se distingue en s’emparant de Pelle. Cet exploit lui vaut le grade de capitaine le 28 décembre 1792.

Il part, le 1er octobre 1793, pour Philadelphie. Pris par des corsaires des îles Bermudes, rejeté en mer par une tempête, il parvient enfin Philadelphie, où sévit une épidémie de fièvre jaune. Surmontant cette maladie, il arrive à rentrer en France le 11 juin 1794.

Il est alors attaché à l’armée des côtes de Brest, il combat à Quiberon le 11 juillet, et retourne à Brest, où il remplit les fonctions d’adjudant de place.

Nommé le 14 avril 1796 aide-de-camp du général Alexandre Dumas, il est en Italie à la bataille de Rivoli et à la reddition de Mantoue.

Il se distingue à l’enlèvement du pont de Newenark à la prise de Bolgiano et lors de la marche sur Bixen, il force le passage du pont de Clausen.

Passé capitaine dans le 3e régiment de dragons le 27 octobre 1797, il sert en Suisse, et s’embarque à Toulon le 19 mai 1798 avec l’armée expéditionnaire d’Orient,

Il participe aux campagnes d’Égypte et de Syrie jusqu’en l’an 1800. À la bataille d’Aboukir, le 25 juillet 1799 il est blessé d’un coup de feu à la cheville gauche. Il se signale également à la bataille d’Héliopolis, près de Coraïm, où il secoure Kléber, et contribue à la reprise du Caire.

En récompense de ses services il est nommé chef d’escadron au 14e de dragons le 23 juin 1800 avant d’être promu major du 11ème cuirassiers le 15 décembre 1803.

Colonel du 1e de dragons, le 5 avril 1807, il mène son régiment au feu pour la première fois, le 12 juin, à la bataille d’Heilsberg, et pour la seconde fois, le 14, à Friedland.

Baron de l’Empire, avec dotation, le 17 mars 1808, officier de la Légion d’honneur, le 4 octobre suivant, il entre en Espagne avec la division Latour-Maubourg, et y reste jusqu’en 1811. Le 29 juillet 1809, à Talavera de la Reina, il a la cuisse droite traversée d’un coup de feu. Il est de nouveau blessé le 29 décembre 1809 dans la Sierra-Morena par une balle morte au genou droit.

Le 1e régiment de dragons étant devenu 1er de chevau-légers-lanciers, le colonel Dermoncourt quitte l’Andalousie, le 9 octobre 1811, et rentre en France pour procéder à l’organisation du nouveau régiment. Ce régiment rejoint la Grande Armée à Moscou le 11 octobre 1812 et participe à la bataille de Malo-Jaroslawetz le 21 octobre 1812.

Début 1813, il prend à Mayence le commandement d’un régiment de marche, et se rend à Bautzen. Au combat de Rechenbach, il charge plusieurs fois et a un cheval tué sous lui. C’est pendant l’armistice que l’Empereur l’éleva, le 22 juillet 1813, au grade de général de brigade, et lui confie le commandement de la cavalerie du 5e corps.

Il se trouve aux combats de Goldberg, de Lœwenberg, de Leipzig et de Hanau, et défend ensuite Neuf-Brisach contre les autrichiens.

Commandant supérieur de cette place pendant la première restauration, il est maintenu dans cette fonction pendant les cent jours et soutient avec succès le second blocus de Neuf-Brisach.

Retraité en 1821, il reçoit le 7 mars 1831, le commandement du département de la Haute-Loire, puis celui de la Loire-Inférieure, le 24 avril 1832.

Paul Dermoncourt est mort le 10 mai 1847 à Aubevoye (27).

Source et Photo : Wikipédia